Voici le programme de l’atelier Résonance du vendredi 10 novembre à la bibliothèque d’Ixelles.
Ouverture des portes à 18h30.
À 19h, Chloé introduira la séance par un résumé des news associant l’audio et le logiciel libre. Petit point d’infos de quelques minutes.
À partir de 19h30, Eamonn s’emparera de LMMS (https://lmms.io/) pour rejouer un morceau classique du hip-hop. Il s’agira d’une décomposition/recomposition d’un titre emblématique de l’épopée du rap afin de comprendre le fonctionnement de LMMS et de s’initier, en même temps, à la production d’une musique soutenant l’expression vocale.
Enfin, vers 22h-22h30, nous laisserons place à la jam.
C’est l’application développée par le groupe Meta (Facebook, Instagram, …). C’est de loin la plus avancée parmi celles que j’ai pu tester. Développée en python. Voir :
C’est l’application du groupe OpenAI (ChatGPT, Dall-E, …). Je ne suis pas parvenu à y accéder. J’ai l’impression que ce n’est plus actif. Il existe par contre une autre application qui s’appelle JukeBox et qui est accessible via Github :
C’est une application de génération de morceaux électroniques relativement longs (3 min) basée sur des présets bien définis. Attention aux conditions de copyright.
Basée sur des samples de vraies instruments, cette application offre des compositions originales et variées. Bon funk par exemple. Mais ce n’est pas de la génération de musiques ex nihilo, donc pas l’IA. En plus, il y a une voix qui scande « Mubert » toutes les 3 secondes.
Cet été, nous réalisons une émission radio surprise en direct et en public. Comme une pochette surprise donc, mais sur les ondes.
Si le contenu de l’émission est encore inconnu, on sait tout de même qu’elle sera présentée par un habitué du micro, en l’occurrence Fredux qui anime l’émission Source sur Radio Campus, et qu’elle sera basée sur un canevas bien rodé : chaque participant développera son projet radio en s’étant au préalable initié à diverses techniques de production sonore. Durant les 3 premiers jours, des exposés et des prises en main de différents softwares et matériels sont proposés par des praticiens et praticiennes du son qui encadrent et apportent des réponses immédiates aux questions des participants. Le 4ième et dernier jour, tout le monde met en oeuvre le savoir-faire acquis et finalise sa contribution pour 17h, sachant que l’émission radio en commun aura lieu le soir même, de 18h30 à 19h30.
Nous avons eu confirmation que le programme « surprise » réalisé en public depuis la bibliothèque d’Ixelles sera diffusé en direct depuis un réseau constitué de quatre stations : Radio Libellule (Comines-Warneton), Radio Qui Chifèl (Mouscron), Radio Panik (Bruxelles) et Radio Campus (Bruxelles). Cinq autres radios nous ont aussi assuré vouloir reprendre le programme en différé.
Le dimanche 23 juillet, après l’émission surprise, nous poursuivrons la soirée jusqu’à 22h avec un drink autour d’un concert de Jackie Mifroid alias « Flujux » qui proposera un set libre et varié composé de différents styles musicaux (jazz, classique, klezmer, choro, …) où elle joue de la flûte soutenue par l’accompagnement de divers instruments (piano, violoncelle, guitare, accordéon) et sans doute aussi de Mathias à la trompette.
Précisons qu’il s’agit d’un évènement gratuit.
Pour vous inscrire au stage, merci d’envoyer un mail à l’adresse : info@resonance-mao.be
Ce vendredi 9 juin, j’aurais le plaisir de vous proposer un nouvel atelier d’initiation à la musique modulaire avec le logiciel VCV Rack. Comme à chaque fois, tous les niveaux sont bienvenus, musiciens ou non, avec ou sans laptop, avec ou sans bières.
Comme il faut bien un prétexte pour faire des bruits bizarres, nous continuerons le cycle sur l’histoire du hasard dans la musique, ses répercussions dans les musiques actuelles et comment l’appliquer dans votre musique avec VCV Rack. Ce cycle est pensé comme des capsules indépendantes, donc pas d’inquiétude si vous débarquez.
Ce vendredi nous nous pencherons sur Marcel Duchamp, l’influence qu’il a eue sur la musique et le hasard, et comment appliquer ses concepts dans votre musique en utilisant un outil mystérieusement nommé « Turing Machine »…
Comme d’habitude, rdv entre 18h30 et 19h à la bibliothèque d’Ixelles
Vendredi 12 mai, nous recevrons Rudi, chargé de cours à l’Institut Supérieur Industriel de Bruxelles, qui nous avait déjà introduit aux larges possibilités du son en 3D. Il revient cette fois présenter ses recherches autour de la sonification des données. Il s’agit de faire entendre des résultats d’analyses scientifiques, que ce soit en chimie, biologie ou physique, et de les singulariser en les rendant audibles. Comment et sur quelles bases transforme-t-on des données en sons ? Voilà ce qu’il va nous expliquer dès 19h.
À 20h30, c’est Olivier qui revient pour la deuxième partie du voyage qu’il propose dans le catalogue de la firme de disques ECM. Il nous fera découvrir ce qu’il considère comme la meilleur partie du catalogue de ce label et appuiera ses dires par l’écoute de différents extraits sonores issus de cette période.
Enfin, vers 21h30 – 22h, nous nous retrouverons pour une jam autour des instruments de la bibliothèque et ceux que vous aurez vous-mêmes apportés.
Je me réjouis de vous retrouver à partir de 18h30 à la bibliothèque d’Ixelles.
L’apparition d’une scène « dance underground » date de la fin des années 80. Une nouvelle musique séduit la jeunesse britannique lors du Summer of Love de 1988, avec les raves, la consommation d’une drogue de synthèse appelée Ecstasy et l’émergence de nombreuses radios pirates. C’est une musique construites avec des samplers, des synthés et de boîtes à rythmes. Voici une vidéo qui donne un aperçu de l’ambiance des fêtes organisées en dehors des clubs de centre ville, dans des hangars abandonnés ou en plein champs : Acid / House Mix 1988.
Ce joyeux mélange de TB-303 – la marque du son acid – de scratchs, voix soul, basses profondes et samples de toutes sortes sera particulièrement fécond au Royaume-Unis, pays sous influences à la fois du hip-hop américain et des harangues des MC des sound-sytems jamaïcains. Cette musique ne cessera de se développer ensuite et de se diversifier dans de multiples genres dont nous allons tenter de donner un aperçu.
Quelques noms marquants, quelques figurent tutélaires, surplombent le mouvement. D’un point de vue théorico-pratique, il y a le fameux manuel « How To Have A Number 1 The Easy Way« , manifeste non dénué d’humour écrit par les membres de KLF qui consacre l’abandon des grands studios et le passage à l’air des productions individuelles réalisées à la maison. Les KLF ont par ailleurs produits d’excellents morceaux dont certains ont effectivement atteint le n°1 dans les charts, ce qui donne une solide assise à ce traité plein d’ironie.
Alors que le rock et la pop ronronnaient en répétant des schémas éprouvés, les artistes les plus féconds de cette génération allaient investir la « dance music », encore largement en dehors de l’emprise des « majors » et territoire où pouvaient se mener toutes sortes d’expérimentations. Parmi les disques qui se distinguent du lot, en voici 3 qui ont tout de suite eu une influence considérable. Dès la première écoute, pas de doute possible, on pouvait identifier un son, un style, une manière de construire les morceaux qui faisait toute la différence avec ce que l’on avait pu entendre jusqu’alors. Ce sont :
La Jungle et la Drum&Bass ont représenté un tournant radical. Avec l’utilisation des sub-bass s’ouvrait une expérience sensorielle inédite qui reposait sur la qualité et la puissance du sound-system. Le déluge de percussion qui s’y fait entendre était rendu possible par le nombre quasi infini de pistes de batterie que l’on pouvait empiler dans les logiciels de montage audio disponibles sur PC.
Le dubstep est un style plus sombre et lent qui accompagne l’émergence du Grime, un genre de rap anglais fortement teinté d’électronique dont Skepta et Dizzee Rascal sont les artistes emblématiques.
Une des premières compilations à populariser le style est celle de 2007 du label Soul Jazz Records : Box Of Dub 1 – Dubstep And Future Dub
On y trouve Burial, artiste phare avec Kode9 du label Hyperdub, qui produit le titre Archangel sur l’album Untrue, également en 2007.
UK Funky (depuis 2008)
Croisement de house, garage et rythmes africo-caraïbéens, très influencé par la soca de Trinidad, le style est défendu par les Crazy Cousinz qui produisent des titres comme ceux-ci :
Depuis il ne semble pas vraiment y avoir eu de nouveau style issu de l’underground britannique. Tout se passe comme si l’innovation s’était déplacée ailleurs, dans des pays émergents qui prennent une place plus importante sur la scène culturelle mondiale. Voir l’article de DJ magazine le 26 février 2020 : UK club music is evolving – but how?